
Sur Rouen, nous disposons d'un patrimoine historique exceptionnel. Il doit bénéficier d'un entretien et de travaux de rénovation non moins exceptionnels. Plus qu'ailleurs, nous subissons la fluctuation des crédits d'Etat et de la bonne volonté des architectes en chef des monuments historiques. Différentes réformes sont à étudier. D'abord, tout chantier engagé doit être mené à son terme. Les arrêts intempestifs (comme ceux que nous avons connus à St Ouen et St Maclou) sont inadmissibles à la fois pour les entreprises, mises en péril du jour au lendemain, et pour les contribuables, qui paient la location d'échafaudages abandonnés par les chantiers. Ensuite il faudrait sortir des financements croisés qui rendent chaque collectivité (voire les mécènes) dépendante du bon vouloir des autres. Enfin, une réforme du statut des architectes en chef des monuments historiques, digne d'une autre époque, est indispensable. Obligeons-les à se régionaliser au lieu de papillonner sur des chantiers disséminés sur toute la France et n'indexons pas leurs salaires sur le volume de dépenses effectuées ! En plus d'une majoration des crédits à mobiliser sur nos monuments historiques, sources d'emplois spécialisés et valorisants mais aussi de pérennité du tourisme, ces réformes de structure doivent être mises en oeuvre rapidement.