Après une longue interruption, voici sans doute venu le temps de réactiver ce blog au moment où l'épidémie de coronavirus s'abat sur la Normandie. Après avoir touché de plein fouet plusieurs régions, nous attendons maintenant la vague.
Etre anesthésiste réanimateur en mars 2020, c'est accepter de monter en première ligne. De nombreux collègues sont déjà au front dans l'Est, le Nord et maintenant en Ile de France. Dans les hôpitaux, dans les cliniques, ils accueillent jour et nuit des malades en détresse vitale, victimes d'une maladie sans réel traitement pour l'instant.
Dans les années 80, je me souviens des premiers patients atteints du SIDA, de l'inquiétude des soignants,